Film américain de Dennis Hopper (1969). Scénario : Dennis Hopper, Peter Fonda, Terry Southern.
Photographie : László Kovacs.
Musique : Bob Dylan, Steppenwolf, Jimi Hendrix, Jefferson Airplane….
Montage : Donn Cambern.
Productions : Panda Company/Raybert Production.
Deux motards (Peter Fonda, Dennis Hopper), hippies et marginaux, en route vers la Louisiane, sont arrêtés dans une petite ville du Sud. Ils se lient d'amitié avec un avocat (Jack Nicholson) qui leur vient en aide. Les trois hommes repartent sur la route, mais l'avocat trouve la mort à la suite d'une altercation avec les habitants d'une autre ville. Après un trip au LSD dans un cimetière de La Nouvelle-Orléans, les deux motards sont mortellement blessés par le passager d'une camionnette qui leur tire dessus pour s'amuser.
Born to be Wild, interprété par le groupe Steppenwolf, est l'hymne de ce film-culte, voire mythique, héritier du Sur la route de Jack Kerouac et fondateur du road-movie.
Film manifeste d'une époque et d'une génération, Easy Rider a connu un immense succès, tout comme sa bande originale qui réunit le gotha du rock. S'inspirant des valeurs de 1968 et de la contre-culture, il prend à rebrousse-poil l'american way of life, dont il dénonce l'absurdité et l'intolérance. Cow-boys modernes, fils des hors-la-loi du western, les motards piétinent le rêve américain et ses illusions. L'ère des pionniers du Nouveau Monde est désormais révolue.
Les héros sont en quête de la liberté qu'ils identifient à la route, à la vie en communauté et au «dérèglement de tous les sens» cher à Rimbaud. Leur romantisme se heurte à la loi sociale et à son hypocrisie. Éliminés parce qu'ils sont ceux par qui le scandale arrive, les motards acquièrent, à la fin du film, une dimension christique. Prix du meilleur premier film au festival de Cannes, en 1969.