Les nouveaux modes de vie

La contre-culture, se voulant une approche globale de la société, déboucha sur de nouveaux modes de vie ; outre le voyage, qui resta l'une des bases du mouvement, les communautés attirèrent de larges fractions de la jeunesse.

 

Les communautés

Les communautés avaient pour but de créer des conditions de vie propres à libérer autant que possible leurs membres des contraintes sociales ; elles s'appuyaient sur la conviction que, pour changer le monde, il faut commencer par changer la vie quotidienne ; elles tentèrent notamment de rééquilibrer les relations de groupe, entre les sexes ainsi qu'entre enfants et adultes. Les communautés des années 1965-1975 ne furent cependant pas une innovation, puisque les premières communautés utopiques remontent au moins au XIXe siècle, avec, entre autres, Fourier ou Cabet, tandis que les kibboutz israéliens et plus encore les ashram indiens fournirent d'autres expériences de référence ; elles s'en distinguèrent cependant par l'accent souvent mis sur la liberté sexuelle inspirée des théories de Reich, ainsi que sur l'usage collectif des drogues, de la marijuana au LSD. L'utopie communautaire s'étiola cependant rapidement, en partie sous le choc de l'affaire Manson — plusieurs assassinats commis par les membres d'une communauté à caractère sectaire influencés par leur gourou, en 1969 —, et en partie du fait de sa récupération par les sectes à caractère religieux.

 

Les communautés les plus célèbres furent celles de Haight-Ashbury, à San Francisco, et, en Europe, Christiana, près de Copenhague, fondée en 1971 sur un terrain militaire abandonné, et finalement officiellement reconnue par les autorités danoises en 1996.

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