Les gouvernements, aussi bien aux Etats-Unis qu'au Conseil de Sécurité
de l'ONU, ne me représentent pas lorsqu'ils votent pour autoriser George
Bush à conduire une guerre illégale en Irak.
Je suis solidaire des mouvements anti-guerre aux Etats-Unis et dans le
monde qui s'opposent et ont manifesté contre la guerre prévue par Bush
en Irak.
Des milliers mourront de manière insensée si le peuple n'arrête cette
course à la guerre. Je me joins aux millions de gens qui pensent que les
milliards destinés à la guerre contre l'Irak devraient plutôt être dépensés
pour financer des emplois, l'éducation, les soins de santé, l'assistance
aux enfants défavorisés et aux personnes âgées, pour combattre la
famine et les maladies ainsi que pour satisfaire les besoins des gens.
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dans le site permet à chaque internaute d'intervenir directement sur le
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personnelle.
"Voice 4 a
Change" et l'"Union pour le maintien
de la paix" proposent d'envoyer une pétition
à tous les pays membres des Nations Unies
afin de demander la saisine de l'assemblée générale
pour stopper la guerre en Iraq.
C'est apparemment possible selon la résolution
377 du 3 novembre 1950.
L'Irak
sous les bombes
Georges W Bush annonçait une guerre propre et
rapide mais rien ne se déroule comme prévu: résistance
inattendue de l'armée irakienne, des soldats américains
morts ou prisonniers.
La prise de Bagdad, objectif n°1 des alliés
sera-t-elle le prochain Stalingrad? Quelles
seront les conséquences de cette guerre sur la
scène internationale ?
Irak:
la guerre!
La
guerre sera plus longue que prévue et les
victimes s'accumulent déjà dans les deux
camps. Au nord de l'Irak l'armée turque menace
les kurdes. Partout dans le monde, les
manifestations pacifistes ne faiblissent pas.
Quels peuvent-être les impacts de cette guerre
dans l'ordre mondial? participer
Réagissez en direct dans le blog
Vos coups de coeur, vos coups de gueule, vos
commentaires sur l'actualité, votre avis sur la
guerre, vos messages persos... tous les sujets
sont les bienvenus dans le tag board message. Exprimez-vous
en direct...
BAGDAD
(AFP), le 17-04-2003
Les forces américaines ont porté un
nouveau coup à l'ancien régime irakien en arrêtant
jeudi Barzan al-Tikriti, un demi-frère de Saddam
Hussein, tandis que le président George W. Bush a
appelé à la levée des sanctions contre Bagdad
et Moscou a refusé toute décision automatique de
l'Onu.
"Ce matin, des forces spéciales appuyées
par des Marines américains ont capturé Barzan
Al-Takriti", a indiqué le général Vincent
Brooks au QG du Commandement central (Centcom) américain
au Qatar.
Le 11 avril, Barzan al-Tikriti avait été donné
pour mort par un proche de sa famille selon lequel
le demi-frère de Saddam Hussein avait péri dans
un raid aérien américano-britannique sur son
domicile dans la région de Ramadi, à l'ouest de
Bagdad.
Evoquant l'après-guerre, le chef de l'exécutif
américain s'est prononcé pour la levée des
sanctions de l'Onu contre l'Irak, en place depuis
1990, après l'invasion du Koweït par les troupes
de Saddam Hussein.
"Maintenant que l'Irak a été libéré, les
Nations unies devraient lever leurs sanctions
contre ce pays", a déclaré mercredi George
W. Bush à Saint Louis (Missouri).
Réfutant la position américaine, le ministre
russe des Affaires étrangères Igor Ivanov s'est
déclaré opposé à une levée automatique de ces
sanctions.
"Cette décision ne peut être automatique,
elle exige que soient remplies les conditions
inscrites dans les résolutions correspondantes du
Conseil de sécurité de l'Onu à propos de
l'Irak", a déclaré M. Ivanov, en appelant
implicitement à une reprise des inspections en désarmement
des Nations unies.
Washington s'apprête également à demander au
Conseil de sécurité la fin du programme "pétrole
contre nourriture" pour que l'Irak puisse
vendre librement son pétrole sur le marché
mondial, a précisé par ailleurs un porte-parole
de la Maison Blanche, Scott McClellan.
Depuis Athènes, les dirigeants de l'Union européenne
(UE), réunis en sommet, ont demandé que l'Onu
joue un "rôle central" dans la
reconstruction de l'Irak, l'UE s'engageant à
tenir "un rôle significatif dans la
reconstruction économique et politique du
pays".
Toutefois, a averti le secrétaire général des
Nation unies, Kofi Annan, présent dans la
capitale grecque, "il ne saurait être
question que l'Onu joue un rôle subalterne, sous
l'autorité d'une puissance occupante, ni qu'elle
accepte des responsabilités dont elle n'a pas les
moyens de s'acquitter".
Quant à la levée des sanctions contre l'Irak, il
appartient à l'Onu d'en "définir les
modalités" pratiques, a estimé le président
français Jacques Chirac.
Jusqu'au déclenchement de la guerre, le programme
assurait la subsistance directe de 60% de la
population irakienne. Il est actuellement
suspendu.
A Bagdad, les forces de la coalition ont tué
plusieurs combattants irakiens et en ont capturé
une centaine dans des opérations au nord de
Bagdad, selon le Centcom.
L'armée américaine est désormais engagée dans
des opérations de police dans la capitale où
elle a réinstallé une partie des anciens
policiers locaux.
Elle espère pouvoir rétablir d'ici à vendredi
l'électricité pour plus de 50% des quelque cinq
millions de Bagdadis et accroître le nombre de bénéficiaires
d'eau potable dont le réseau reste encore très
perturbé.
Un renfort de 30.000 soldats américains fait
actuellement route du Koweït vers l'Irak pour
participer à la remise en ordre du pays.
A Mossoul (nord), les troupes américaines, entrées
sans combat après une retraite négociée de
l'armée irakienne, peinent à contrôler cette
ville pétrolière.
Au cours des deux derniers jours, les troupes américaines
ont été directement visées. Les fusillades, qui
ont suivi, ont fait près de 20 morts et une
quarantaine de blessés, selon les autorités médicales
irakiennes.
Dans le sud de l'Irak, l'Organisation mondiale de
la santé (OMS) a dénombré 700 cas de
leishmaniose, une grave maladie parasitaire, dans
la région d'Al-Amara et demandé jeudi qu'une
aide médicale soit fournie aux malades le plus
vite possible.
Les agences humanitaires des Nations unies ont mis
en garde contre la propagation de graves maladies
au sein de la population irakienne, souvent privée
d'eau potable, alors que de nombreux hôpitaux ont
été pillés.
Sur le plan diplomatique, Damas reste sous la
pression de Washington. "La Syrie ne
permettra aucune inspection" de son arsenal
militaire ou de son territoire pour réfuter les
accusations américaines de possession d'armes
chimiques, a affirmé jeudi au Caire le ministre
syrien des Affaires étrangères Farouk al-Chareh.
Damas "contribuera uniquement, avec ses frères
(arabes) et les pays du monde entier, à
transformer le Proche-Orient en une région
exempte de toutes les armes de destruction
massive: chimiques, biologiques ou nucléaires",
avait également déclaré M. Chareh, à l'issue
d'une rencontre avec le président égyptien Hosni
Moubarak.
La Syrie s'est félicitée d'un éventuel déplacement
du secrétaire d'Etat américain Colin Powell à
Damas malgré les soupçons de Washington sur le
fait que les autorités locales ont pu abriter des
dignitaires de l'ancien régime irakien, y compris
Saddam Hussein, et fabriqué des armes chimiques
de destruction massive.
Colin Powell sera le "bienvenu" à
Damas, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère
syrien des Affaires étrangères, Mme Boussaïna
Chaabane.
"Nous n'avons pas été notifiés
officiellement de sa visite, mais il sera le
bienvenu", a-t-elle dit.
Pour sa part, le chef des inspecteurs de l'Onu
Hans Blix a appelé à la reprise des inspections
en Irak, dans un entretien à l'hebdomadaire
allemand Der Spiegel.
Conséquences du pillage du musée archéologique
de Bagdad, le président du comité consultatif du
président américain pour les affaires
culturelles, Martin Sullivan, a démissionné pour
protester contre ces exactions.
A Paris, McGuire Gibson, professeur à l'université
de Chicago, spécialiste du patrimoine irakien, a
affirmé que ce pillage a été une opération
"planifiée", réalisée par des bandes
organisées qui ont bénéficié de facilités.
ARCHIVES
Boycott
des produits américains
samedi
le 15 mars 2003, par : Erik KIRSCHBAUM
Aux
États-Unis, un mouvement de boycott des produits
français s'est organisé en réaction à leur
position contre la guerre. Que faisons-nous contre
la guerre ? Dépassons la manifestation,
passons à l'action, boycottons les produits américains
comme expression de notre opposition à la guerre.
NON À LA
GUERRE
Les USA ont
amorcé un boycott des produits français.
Beaucoup de restaurants français sont vides, la
compagnie d'aviation française AIRBUS voit la
plupart de ses contrats s'éloigner de l'autre côté
de l'Atlantique. Les eaux minérales françaises
ne se vendent plus, les fromages ont quasiment
disparu des rayons, bref pour protester contre la
position non-guerrière européenne (exprimée par
Jacques Chirac) les USA boycottent les produits
français. De notre côté que faisons-nous pour
soutenir notre opposition à la guerre ? On
marche de temps en temps le samedi après midi.
Après ça nous on continue de donner un coup de
pouce aux promoteurs de cette guerre dans leur
projet destructeur en renforçant le plus puissant
de leur atout : leur pouvoir économique. On
continue d'aller manger chez McDo, de consommer du
Coke et du Pepsi, d'acheter leur essence chez les
pétrolières américaines ESSO et SHELL (Pétro
Canada vous connaissez ?). Nous allons au cinéma
voir de grands films où le drapeau américain
apparaît environ une dizaine de fois en à peine
60 min et où la fin est connue de tout le monde,
oui oui on le sait déjà c'est eux qui sauvent le
monde.... Il serait peut être temps pour nous de
nous réveiller et de boycotter les produits américains ;
de faire valoir notre opposition au moyen de ce
que les Américains comprennent : la piastre.
C'est pourquoi nous invitons tous ceux qui
refusent de se faire dicter leur conduite, qui ne
veulent pas d'une guerre cherchée à tout prix
par George W Bush et ses petits copains, à un
boycott des produits américains. Il appartient à
chacun de prendre ses responsabilités et de
montrer aux pouvoirs publics que la population
sait faire autre chose que de défiler dans la rue :
elle sait aussi passer à l'action. Tous ceux qui
désirent soutenir cette action sont priés de
transmettre ce message (prière de copier-coller
ce mail au lieu de le transmettre directement (forward)
pour éviter les <<<< qui
apparaissent) à un maximum de monde, de
l'imprimer et de le faxer à tous ceux qui n'ont
pas Internet. Bref, faites savoir votre point de
vue de la seule manière qui semble capable d'être
comprise. Merci à tous !
MANIFESTATION
France
- 12 AVRIL 2003
communiqué pour le 12 avril
Coordination de l'Appel "Non à la guerre
contre l'Irak, Oui à un monde de Justice, de Paix
et de Démocratie"
Contact : Mouvement de la
paix / Arielle Denis 06 87 14 89 33, Fondation
Copernic / Karine Granier 06 62 34 46 53
"Appel pour la journée
internationale d'action pour arrêter la guerre
contre l'Irak le 12 Avril : La très grande
majorité des français refuse la guerre lancée
unilatéralement par la coalition américaine et
britannique en Irak, au mépris de l'opinion très
majoritaire des peuples et des gouvernements, de
l'ONU et de sa Charte.
Ni chirurgicale, ni libératrice,
cette invasion doit cesser imédiatement. Il en va
de la vie de milliers d'enfants, de femmes et
d'hommes, civils ou militaires. Il en va de
l'avenir de toute cette region et du droit des
peuples à vivre en paix et en sécurité. Nous
avons toujours combattu le régime sanguinaire de
Saddam Hussein et soutenu l'opposition démocratique
irakienne ainsi que les organisations kurdes, dans
leur combat pour mettre la dictature hors d'état
de nuire et juger ses crimes. Les faits démontrent
qu'imposer un changement de régime à coups de
bombes est un leurre et une criminelle hypocrysie.
Au nom de la justice, de la paix
et de la démocratie, les organisations
signataires appellent tous les citoyens et
citoyennes à manifester le 12 Avril pour exiger
des autorités françaises, européennes et
mondiales qu'elles mettent un terme à cette
guerre, en cohérence avec les positions que la
majorité des nations et des Etas ont défendues
jusqu'au 20 mars. Nous demandons au gouvernement
français de prendre les initiatives nécessaires
auprès des instances internationales ( Assemblée
Générale de l'ONU, Cour Internationale de
Justice, …) pour condamner les Etats agresseurs.
Nous ne transigeons pas avec les
valeurs qui nous rassemblent. C'est parce que nous
sommes solidaires de tous les peuples du monde, du
Proche-Orient à l'Australie, des Etats-Unis à
l'Irak, que nous voulons préserver les générations
présentes et futures du fléau des guerres et des
dictatures.
Nous combattons fermement cette
guerre aussi parce qu'elle risque d'aggraver des
fractures et servir ceux qui en appelent a un choc
des civilisations ou des cultures. La violence des
injustices et du sang versé favorise les haines,
les assimilations abusives, les stigmatisations.
Notre combat étant celui de la
paix, de la justice et de la démocratie, nous
appelons nos concitoyens et concitoyennes à faire
preuve de la plus grande détermination face à
toute forme de racisme, d'antisémitisme ou d'islamophobie.
Nos manifestations sont larges
dans leur diversité, claires sur leurs objectifs
et fermes sur leurs principes.Ceux qui voudraient
y introduire le poison de la discrimination et des
replis communautaires, faire l'apologie de la
violence, n'y seront jamais tolérés.
Ce 12 Avril, avec des millions de
citoyens du monde, avec les forces de paix aux
Etats-Unis et en Grande Bretagne nous dirons :
Arrêtez la guerre contre l'Irak ! Non au
survol de la France par les B52 ! Retrait des
troupes anglo-américaines ! Secours
d'urgence aux populations d'Irak !
A Paris la manifestation partira
à 15h de la Place d'Italie vers Montparnasse.
"
SEAN PENN
Lettre ouverte de Sean Penn au Président
des Etats-Unis
Paix et justice, pas la vengeance
Comme
vous, je suis père de famille et américain.
Comme vous, je me considère comme un patriote.
Comme vous, j’ai été horrifié par les événements
de l’année passée, inquiet pour ma famille et
pour mon pays. Cependant, je ne crois pas en une
vision simpliste et provocatrice du bien et du
mal. Je crois en ce vaste monde peuplé
d’hommes, de femmes et d’enfants qui luttent
pour manger, pour aimer, pour travailler, pour
protéger leur famille, leurs croyances et leurs rêves.
Mon père, comme le vôtre, a été décoré pour
avoir combattu pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il m’a élevé avec la profonde conviction que
la Constitution et la Déclaration des Droits
doivent s’appliquer à tous les Américains qui
se sacrifient pour leur sauvegarde et, par
principe, à tous les êtres humains.
Beaucoup
de vos actions entreprises ou proposées
aujourd’hui semblent violer tous les principes déterminants
de ce pays dont vous êtes président: l’intolérance
du débat («avec nous ou contre nous»), la
marginalisation de vos détracteurs,
l’encouragement de la peur par une rhétorique
infondée, la manipulation de médias prompts à
vous donner satisfaction et la position prise par
votre gouvernement concernant la réduction des
libertés civiles... Tout vient contredire l’âme
même du patriotisme que vous revendiquez. Vous
tenez apparemment votre rôle de dirigeant avec un
sens prononcé de la famille. Regardez de près
les médias qui vous soutiennent le plus
ardemment. Voyez la peur dans leurs yeux, tandis
qu’ils clament haut et fort leur soutien d’une
voix qui cache mal, sous le masque d’un «franc-parler
inflexible», ce courant sous-jacent de fureur et
de panique historiquement désastreux. Nous sommes
désormais bien loin de comprendre ce que signifie
tuer un homme, une femme, un enfant, sans parler
des «dommages collatéraux» pour des centaines
de milliers d’êtres humains. Vous parlez
souvent «d’un nouveau type de guerre» en
accompagnant ces mots d’un étrange sourire. Je
trouve inquiétant que ce que vous nous demandez
c’est d’abandonner toutes les précédentes leçons
de l’Histoire pour vous suivre aveuglément dans
le futur. Je suis inquiet parce qu’avec les
meilleures intentions de votre part, un énorme
excédent économique a été gaspillé. Votre
gouvernement a pratiquement rejeté tous les problèmes
environnementaux les plus fondamentaux. Pour nous
cela signifie implicitement que, puisque vous
voulez apparemment sacrifier les enfants du monde,
vous voulez aussi sacrifier les nôtres. Sachant
que telle ne peut être votre intention, je vous
en prie, monsieur le président, écoutez
Gershwin, lisez des chapitres de Stegner, de
Saroyan, les discours de Martin Luther King.
Pensez à l’Amérique. Souvenez-vous des enfants
irakiens, de nos enfants et des vôtres. Il ne
peut y avoir de justification des actions d’Al-Qaida.
Jamais. Ni d’acceptation de la brutalité
criminelle du tyran Saddam Hussein. Pourtant, répondre
aux bombardements par des bombardements, à la
mutilation par la mutilation, au meurtre par le
meurtre, voilà un modèle auquel seul un grand
pays comme le nôtre peut mettre un terme.
Seulement on ne peut pas s’empresser
d’abandonner ses principes tout en feignant de
les respecter.
Eviter la
guerre tout en assurant la sécurité nationale
n’est pas une tâche simple. Mais vous n’avez
certainement pas oublié que nous, les Américains,
avons eu autrefois un petit problème de missiles
à Cuba. La retenue de M. Kennedy (et celle du
capitaine de sous-marin nucléaire Arkhipov) doit
servir d’exemple. Les armes de destruction
massive sont à l’évidence une menace pour le
monde entier, quels qu’en soient les détenteurs.
Mais en tant qu’Américains, nous devons nous
interroger: puisque leur éventuelle détention
par M. Hussein ne menace pas seulement notre pays
(en fait sa technologie de lancement n’est
probablement pas encore à un niveau de
sophistication si élevé), c’est donc dans sa
propre région qu’il y a les meilleures raisons
de s’inquiéter. Mais alors pourquoi les
Etats-Unis sous votre gouvernement font-ils partie
de la petite minorité des nations du monde prédisposées
à mener une attaque militaire préventive contre
l’Irak?
En
d’autres termes, monsieur le président, réintroduisons
les équipes d’inspection pour entraver la
capacité offensive. Nous gagnons du temps, nous
maintenons nos principes chez nous et à l’extérieur,
et nous nous imposons un esprit inventif afin d’être
le muscle diplomatique le plus fort de la planète,
voire de l’histoire de la planète. Les réponses
viendront. Vous êtes un homme de confiance, mais
votre sabre ébranle la confiance de nombreux Américains
à votre égard.
Je saisis
bien l’énorme difficulté de votre tâche en ce
moment et je me mets à votre place. Père de deux
jeunes enfants qui vivront dans un monde façonné
par les décisions cruciales prises aujourd’hui,
je n’ai pas le choix, je suis obligé de croire
que vous pouvez finalement être un bon président.
C’est l’Histoire qui vous a offert ce destin.
Aussi, monsieur, encore une fois je vous en prie,
faites tout pour sauver l’Amérique afin de ne
pas nous laisser en héritage la honte et
l’horreur. Ne détruisez pas l’avenir de nos
enfants. Nous vous soutiendrons. A vous aussi de
nous soutenir, nous vos concitoyens américains,
et de soutenir finalement l’humanité.
Défendez-nous
contre le fondamentalisme à l’extérieur, mais
ne fermez pas les yeux sur celui qui se manifeste
dans une citoyenneté diminuée par la perte des
libertés civiles, dans le renforcement dangereux
de l’autorité présidentielle par les lois du
Congrès, et dans la conviction erronée et omniprésente
de ce pays que sa «destinée manifeste» est d’être
le gendarme du monde. Nous savons que les Américains
ont peur et sont en colère. Cependant, sacrifier
des soldats américains ou des civils innocents
dans une attaque préventive sans précédent sur
une nation souveraine isolée risque fort de n’être
en définitive qu’un remède très provisoire.
En revanche, si vous exploitiez en toute confiance
ce que ce pays offre de meilleur pour soutenir
votre rôle éminent de représentant d’un Etat
américain fort, réfléchi et cultivé, votre
triomphe a toutes les chances d’être de longue
durée. Telle est la voie qu’il faut suivre,
monsieur le président. Nous serons alors à vos côtés.
Veuillez
agréer, monsieur le président, l’expression de
mes respectueuses salutations.
S. P.
Traduit
de l’américain par Geneviève Carcopino.
Sean
Penn est né en 1960 en Californie. Il a tourné
avec Brian DePalma ("Outrages", "Carlito's
Way"), Dennis Hopper ("Colors"),
Oliver Stone ("U Turn"), Woody Allen
("Accords et desaccords"), Terrence
Malick ("la Ligne rouge")... Il a realisé
trois films ("The Indian Runner", "The
Crossing Guard", "The Pledge" avec
Jack Nicholson) et cette année un court metrage
dans le film collectif "11 septembreé. Il
tourne actuellement "Mystic Riveréd"
Clint Eastwood.
Archives par thème
JOURNÉE
DU 15 FEVRIER DANS LE MONDE
65 villes françaises
ont dit "non à la
guerre" Liste
et décompte du nombre de
manifestants français, villes
par villes, synthèse des
Humains Associés
Dans le monde
nous étions 14 931 900
personnes. En France, un
demi-million de personnes ont défilé
dans 70
villes. À Paris,
nous étions 250 000
humains à battre le pavé.
MONDE
- 15 FÉVRIER (14 931 900)(estimations)
Album photo planétaire (47
photos)
Athènes, Berlin,
Londres, Rome, New York,
Hollywood, Tel-Aviv,
Rio de Janeiro, Tokyo, Hong
Kong, Montréal...